Au sein de la
communauté homosexuelle, la vaseline est un mot très connu. Ce produit lubrifiant
employé lors des coïts anaux a toujours été très utile pour faciliter la pénétration.
En effet,
contrairement au vagin qui se lubrifie naturellement lors de l’excitation sexuelle
grâce à la cyprine, l’anus a besoin d’un lubrifiant lors d’une relation anale. De
ce fait, la vaseline ou gelée de pétrole fut considérée durant plus d’un siècle
comme une solution essentielle pour les rapports sexuels entre les personnes de
même sexe bien que les hétérosexuels l’appliquent aussi.
Au fil des
années, le commun des mortels a oublié que la vaseline a des usages multiples.
Le mot en lui-même a pris une consonance un peu honteuse au point qu’il est
devenu difficile de le prononcer sans rappeler l’aspect de la sodomie.
Pourtant, la vaseline en tant que produit graissant sert aussi à faciliter le
glissement des objets tels que les vis dans les bois dures, elle assure le bon fonctionnement
des machines à coudre ou autres appareils mécaniques, etc. C’est également un médicament
car en tant que pommade, elle permet de soigner les irritations cutanées. Dans le sport, le produit est utilisé notamment
dans la boxe pour protéger contre les apparitions et l’élargissement des
plaies. Ainsi, il limite les saignements chez les boxeurs qui sont exposés à
des lésions lors des combats.
Dans son
utilisation, la plus populaire, à savoir sexuelle, il est déconseillé
d’appliquer la vaseline sur un préservatif car
la graisse du produit est incompatible au latex. Cela a pour
conséquence, l’affaiblissement et la déchirure du condom.
De nos jours, le
gel lubrifiant à base d’eau a pris la relève car étant plus compatible avec le préservatif. L’autre avantage de ce lubrifiant est qu’il
est n’est pas gras comme la vaseline. En plus, il facilite plus la pénétration
anale et permet d’éviter des micros lésions au niveau de l’anus. Considéré par
l’OMS comme un médicament au même titre que les Anti Rétroviraux (ARV), il
permet de lutter contre la propagation du VIH/SIDA et les MST. Malheureusement,
il reste difficilement accessible dans certains pays.
En RDC, par exemple, la vente
du gel lubrifiant reste interdite. Ceci est l’une des causes d’un comportement
parfois risqué pour la santé des homosexuels. Certains d’entre eux recourent à
toutes sortes de lubrifiant pour pratiquer les rapports anaux. Ils vont de la
bonne vieille vaseline à des crèmes ou pommades dangereuses à base d’hydroquinone ou autre composant
chimique néfaste pour l’être humain. Un anus mal lubrifié est synonyme d’une pénétration
douloureuse pour les deux partenaires. Cela occasionne des lésions dans la zone
anale qui peuvent à la longue être la cause de graves infections.
Des
recommandations ont été faites en 2013 par les défenseurs des Droits humains et
les activistes de lutte contre le VIH/SIDA
avec l’appui de l’ONUSIDA afin que l’Etat congolais puisse classer le
gel lubrifiant comme un palliatif dans la lutte contre la pandémie. Ainsi,
les dépôts pharmaceutiques pourraient l’importer
et le revendre librement. Entretemps, quelques rares pharmacies de Kinshasa le
commercialisent à un prix trop élevé. Il faut débourser 8 à 10 dollars américains
pour un petit flacon et jusqu’à 20 pour un grand. Ces sommes ne sont pas à la
portée de tout le monde. Toutefois, les associations militant pour le Droit des
personnes LGBTI distribuent parfois des gels lubrifiants à base d’eau gratuitement
à des groupes d’homosexuels. Des projets sont en cours pour l’extension de
cette distribution à un plus grand nombre des membres de cette communauté.
Pour
rappel, la vaseline est une marque
déposée créée par l’américain Robert Chesebrough en 1872.
JW
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