S’il y a un média qui a permis aux homosexuels africains de se sentir
libre, c’est sans nul doute Internet. Grâce à sa liberté d’expression et
surtout à son interconnexion planétaire, il a donné l’occasion à
beaucoup de jeunes de ce continent d’accéder à des banques de données
réunissant des informations sur leurs choix sexuels et différents autres
éléments utiles mais inaccessibles par les médias classiques locaux :
sites des associations militant pour la cause homosexuelle, sites de
rencontres avec forum et chat en direct, sites à caractères
pornographiques, réseaux sociaux, etc.
A Kinshasa (RDC), il n’est plus rare de voir des jeunes, en général, se
connecter via les cybercafés où plus discrètement à partir de leurs
téléphones portables sur des sites de rencontres pour faire la
connaissance de l’âme sœur ou un partenaire occasionnel. En
effet, la téléphonie mobile leur a donné un nouvel espace de contact
plus sécurisé avec internet et ses réseaux sociaux comme facebook. Ils
peuvent grâce à leurs portables se connecter à frais raisonnable et
surfer sur les sites réservés aux homosexuels. Le fait le plus
révolutionnaire est que faire une rencontre avec une personne de même
sexe est devenue en un click plus facile qu’il y a encore quelques
années où il fallait tenter sa chance à ses risques et périls dans la
rue. Cet accès plus facile est également entrain de favoriser un élan de
militantisme qui jusque là était quasi inexistants dans la capitale
congolaise, Kinshasa et dans d'autres villes d'Afrique. Internet a
largement contribué à renforcer les liens entre la communauté LGBTI.
Désormais, l'avenir du combat pour les droits des minorités sexuelles
dépend aussi de cet outil de communication qui ne cesse de se
globaliser.
Il faut reconnaitre que sans Internet, il aurait été très difficile aux homosexuels africains de faire entendre leur voix à
travers la planète face à la montée de l'homophobie dans certains pays
du continent. Pour preuve, les associations LGBTI ont
pu alerter la communauté internationale face aux violations des droits
des minorités sexuelles. L'adoption des lois
visant à interdire et à condamner l'homosexualité dans des États africains comme le Nigeria et l'Ouganda ont renforcé la lutte à travers le réseau de façon remarquable. En Rdc, où les homosexuels sont également menacés par un
projet de loi anti-gay, des groupes LGBTI ne cessent de se multiplier via
les réseaux sociaux. Comme partout en Afrique, ces associations
utilisent le net pour conscientiser, mobiliser, informer, dénoncer,
éduquer et sensibiliser.
JW
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