samedi 6 juillet 2019

Kinshasa: Les HSH de plus de 35 ans formés en tant que pairs éducateurs



Les Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes  ont recemment été formés pour être des pairs éducateurs à travers la ville de Kinshasa. La particularité de cette formation est qu'elle visait les hommes âgés de plus de 35 ans.



Organisée par l'association identitaire MF  avec l'appui de l'Ong UHAI,  la formation s'est déroulée dans la commune de Limete. Son but était d'outiller les homosexuels et les bisexuels de la capitale congolaise qui ont plus de 35 ans à informer, écouter et sensibiliser leurs semblables en ce qui concerne le VIH et les IST. Comme d'aucuns le savent, Les HSH faisant partie de cette tranche d'âge sont difficilement accessibles parce qu'ils vivent le plus souvent leur sexualité dans le secret. Parmi les raisons de cette clandestinité, il ya entre autres, la peur de la stigmatisation et le fait d'être marié pour certains et d'avoir fondé une famille. Effectivement à plus de 35 ans, bon nombre d'hommes sont des responsables et ne peuvent admettre que leur penchant sexuel vers les personnes de même sexe ne soient connus de tout le monde.

La formation s'est centrée principalement sur le cas des HSH de plus de 35 ans afin de montrer à l'assistance les risques que court cette catégorie vue que le taux de prévalence reste très élévé au sein des homosexuels et des bisexuels. En restant cachés, a précisé l'un des formateurs, ils peuvent facilement être infectés par le VIH ou d'autres infections sexuellement transmissibles suite à un manque d'information. D'où, a -il ajouté, il était indispensable que des HSH issus de ce groupe soient formés pour aller porter l'information auprès de leurs semblables afin de les amener à avoir un comportement sexuel plus responsable. La définition, le rôle et les avantages du pair éducateur ont été passés en revue dans le but de permettre aux personnes formés de bien faire leur travail une fois sur terrain. 

Les formateurs ont insisté auprès des participants de toujours exiger à leurs semblable l'utilisation du lubirifiant et le port de préservatif lors des rapports sexuels. Toutefois, ont-ils souligné, l'orientation vers un médecin restait le point essentiel dans le cadre d'un dépistage volontaire. Pour les organisateurs, cette formation  est d'une grande importance car elle va permettre d'atteindre une cible qui jusque-là demeurait cachée. A travers chaque personne formée, il sera facile de toucher plusieurs autres et l'information parviendra à un  plus large public visé.  Cela contribuera, si le travail est bien fait, à reduire le taux de prévalence au sein de cette  minorité qui reste encore très vulnérable.

                                                                                                                                         JW